Le 17 août 2010, au terme d’une expédition du Bangladesh à la France via l'océan Indien et la mer Rouge, le petit voilier de pêche Tara Tari avait démontré qu’on peut fabriquer des bateaux en utilisant un composite à base de fibre de jute. Cette alternative à la fibre de verre présente des avantages écologiques et économiques considérables pour le développement du Bangladesh. Six mois plus tard à Dhaka, l'association Watever fondait un laboratoire de recherche sur les biocomposites pour développer cette nouvelle utilisation de la fibre de jute.

mercredi 17 février 2010

Dépêche Reuters


REUTERS | 17.02.2010 | 09:22

SAVAR, Bangladesh (Reuters) - Corentin de Chatelperron, jeune ingénieur français de 26 ans, a quitté le Bangladesh pour rallier la France à bord d'un voilier de pêche du golfe du Bengale fait pour l'essentiel de fibre de jute, matériau traditionnel et écologique.

Cette odyssée a but environnemental et humanitaire, qui mènera le jeune Breton à travers le delta du Gange, l'océan Indien et la mer Rouge, doit s'achever à Paris aux alentours de la mi-août.

Conçu par l'architecte naval Marc Van Peteghem, son bateau de jute et de fibre de verre a été construit dans le chantier Tara Tari, situé sur les rives d'un bras du Brahmapoutre, près de Dacca.

Le projet, parrainé par Gérard D'Aboville, qui a traversé l'Atlantique et le Pacifique à la rame en solitaire, vise à promouvoir le jute, ressource écologique et bon marché, et à attirer l'attention sur le réchauffement climatique, qui menace le Bangladesh.

"Avec une altitude moyenne de 5m au dessus du niveau de la mer, le plus grand delta du monde est régulièrement frappé par des cyclones destructeurs. Ses fleuves sont si instables qu'ils ruinent et déplacent des milliers d'habitants chaque année", peut-on lire sur le site du projet (http://taratari.friendship-fr.org), financé par des organisations non gouvernementales et par quelques mécènes.

"C'est sans aucun doute une aventure très dure. Mais j'ai un objectif: je veux promouvoir ce type de bateau unique", a déclaré Corentin de Chatelperron aux journalistes venus assister à son appareillage, samedi.

Le jute, considéré comme le matériau naturel le moins coûteux, arrive tout juste derrière le coton en termes de quantité produites et de variété d'usages.

La construction du bateau a demandé un tiers du budget nécessaire à celle d'une navire en bois de la même taille, selon Abul Khair Litu, industriel bangladais partenaire du projet.

"Mais, le plus important sur ce bateau, c'est que l'usage du jute a été diversifié. Le jute était autrefois au coeur de notre économie, mais il a pratiquement été occulté par les matériaux synthétiques bon marché et plus durables", explique-t-il.

"Si nous développons ces bateaux pour les proposer à travers le monde au gens soucieux de l'environnement, l'usage du jute va augmenter", ajoute l'industriel.

Pour passer le golfe d'Aden et échapper aux pirates, Corentin de Chatelperron et son navire embarqueront sur un cargo qui les déposera à Djibouti.

Azad Majumder, version française Jean-Philippe Lefief



Dépêche Reuters reprise parhttp://tempsreel.nouvelobs.com/depeches/international/europe/20100217.REU9832/du_bangladesh_a_paris_dans_un_bateau_de_jute.ht
http://www.lexpress.fr/actualites/2/du-bangladesh-a-paris-dans-un-bateau-de-jute_849498.html
http://fr.news.yahoo.com/4/20100217/twl-bangladesh-france-voile-bd5ae06.html
http://www.laprovence.com/article/monde/du-bangladesh-a-paris-dans-un-bateau-de-jute
http://maghreb.msn.com/Actualites/ViewArticle.aspx?Cat=Monde&Id=2010-February-17_10_32_57

etc...

1 commentaire:

  1. Peut être peut on corriger une petite erreur qui change le sens du propos de Abul Khair Litu, pas grand chose en somme mais fondamental néanmoins. Dans la phrase ci dessous, les termes "plus durables" laissent croire que les matériaux synthétiques surclassent le jute en durabilité :
    "Mais, le plus important sur ce bateau, c'est que l'usage du jute a été diversifié. Le jute était autrefois au coeur de notre économie, mais il a pratiquement été occulté par les matériaux synthétiques bon marché et plus durables", explique-t-il

    allez Abul on t'en veux pas!
    bon vent,
    samos

    RépondreSupprimer