Jute do it !
Bangladesh-France sur un petit voilier de pêche…
Par Jean-Luc Gourmelen
«En jute ? Vous voulez dire comme la toile de jute utilisée pour les sacs à patates ou les sacs postaux ?» Ben oui. Tout pareil. D’ailleurs, il n’y a qu’à jeter un œil sur le rouf pour y retrouver ces petits carrés tissés et parfaitement reconnaissables.
«Et pourquoi le jute plutôt que le bois ou le polyester ?» Parce qu'au Bangladesh, le bois est devenu rare et donc cher et que le polyester, il faut l’importer – les pêcheurs n’en ont pas les moyens – et son recyclage n’est pas évident… Alors que le jute pousse en grande quantité dans cet immense delta et ne vaut donc presque rien.
«Et pourquoi le jute plutôt que le bois ou le polyester ?» Parce qu'au Bangladesh, le bois est devenu rare et donc cher et que le polyester, il faut l’importer – les pêcheurs n’en ont pas les moyens – et son recyclage n’est pas évident… Alors que le jute pousse en grande quantité dans cet immense delta et ne vaut donc presque rien.
Les parties métalliques (dérives, mât, bôme, haubans, hublots, etc…) proviennent du chantier de Chittagong, gigantesque casse nautique à ciel ouvert où les navires de toutes origines terminent leur vie en se faisant déconstruire jusqu’au dernier boulon.
Quelques partenaires techniques ont gentiment fourni les voiles, une partie de l’accastillage et les équipements de sécurité alors que le cabinet VPLP (excusez du peu…) s’est occupé des calculs de structure et de l’architecture.
Autre bonne fée à se pencher sur ce projet et à le parrainer, Gérard d’Aboville lui-même. Résultat ? 186 jours de mer, dont la majeure partie en solitaire, des rencontres, des doutes, de la pétole, des moments épiques et un joli coup de mistral final qui ont permis à cette vaillante petite barque aux voiles oranges et à son débrouillard de capitaine de tenir leur pari… Bravo !
Autre bonne fée à se pencher sur ce projet et à le parrainer, Gérard d’Aboville lui-même. Résultat ? 186 jours de mer, dont la majeure partie en solitaire, des rencontres, des doutes, de la pétole, des moments épiques et un joli coup de mistral final qui ont permis à cette vaillante petite barque aux voiles oranges et à son débrouillard de capitaine de tenir leur pari… Bravo !
Franc-bord minimum et silhouette surprenante pour ce petit voilier de pêche bangladeshi dont les voiles orange ne passent pas inaperçues… Photo © Jean-Luc Gourmelen |
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